Les radars anti-bruit vont bientôt faire partie de notre quotidien en ville. Que sont ces dispositifs, et à quoi vont-ils exactement servir ? Nous vous proposons d’en découvrir davantage dans cet article.
Sommaire
Radars anti-bruit : pourquoi faire ?
Les motos sont des engins très particuliers sur plein de points. Les motards aiment la sensation de liberté que leur engin procure. Seulement, en ville, les motos, trois roues, et quadricycles à moteurs ont tendance à énerver les riverains. Ces engins sont en effet très bruyants.
Ce bruit très particulier est très connu des motards, de même que des constructeurs. La célèbre marque Harley-Davidson avait d’ailleurs tenté de faire breveter son bruit si caractéristique dans les années 1990, sans succès.
Seulement, les riverains se plaignent constamment de cette nuisance sonore. De jour, les motos peuvent être relativement désagréables ou déconcentrer. De nuit, cela peut carrément réveiller les personnes au sommeil léger. Il faut dire que le bruit de l’échappement est amplifié par les bâtiments et les rues étroites.
Ainsi, face aux nombreuses plaintes, le gouvernement a mis en place un dispositif pilote de radars anti-bruit.
Qu’est-ce qu’un radar anti-bruit de moto ?
Les radars anti-bruit sont aussi connus sous le nom de “Méduse”. Il s’agit d’un radar équipé d’une caméra omnidirectionnel ( à 360 degrés), ainsi que de 5 micros. Ces derniers réagissent à la pollution sonore. Passé un certain seuil, qui n’a pas encore été officiellement annoncé, les micros détectent la provenance du véhicule en cause, et la caméra peut capturer sa plaque d’immatriculation.
Que contrôlent les radars anti-bruit ?
Les radars anti-bruits de moto ne s’occupent que de la nuisance sonore. Il ne sont en aucun cas habilités à flasher les motos en excès de vitesse, ou en dépassement de feu rouge. Leur seule mission est de collecter les plaques des véhicules bruyants en vue d’une contravention, quelle que soit leur vitesse et leur trajet.
Les radars anti-bruits sont surnommés “Méduse”
8 villes à l’essai pour les radars anti-bruit
Le premier radar anti-bruit est à l’essai depuis 2019 dans la commune de Saint-Forget (Yvelines). Ce dispositif a depuis attiré l’attention d’autres villes, souhaitant participer au projet pilote à plus grande échelle. 7 autres villes ont été sélectionnées pour accueillir la “Méduse” :
- Toulouse
- Nice
- Paris
- Rueil-Malmaison
- Saint-Lambert
- Villeneuve-le-Roi
- Bron
L’installation de ces radars anti-bruit a d’ores et déjà commencé dans les communes concernées.
Le niveau sonore d’une moto est-elle inscrite sur une carte grise ?
Le niveau sonore de toute moto est inscrit sur votre carte grise. Vous pouvez le retrouver dans le volet interne, en case U.1. Celui-ci indique cependant le niveau sonore de la moto à l’arrêt. Plus précisément, c’est le niveau sonore qu’émet la moto lorsque le moteur est allumé, et que vous mettez les gaz à moitié de puissance.
Quel est le seuil maximum de nuisance sonore pour une moto ?
Pour qu’un pot d’échappement de moto soit homologué, celui-ci ne doit pas dépasser un niveau sonore de 80 dB, à une vitesse de 50 km/h. C’est donc cette donnée qui sera repérée par le radar anti-bruit.
Radars anti-bruits : à quand les premières verbalisations ?
Les radars anti-bruit sont encore en phase d’essai. Ils ne verbalisent pour le moment pas les motos. Il faudra attendre 2022 pour voir les premières amendes apparaître.
Les verbalisations contre les nuisances sonores existent cependant déjà, même sans radar anti-bruit. Les forces de l’ordre effectuent un test à l’arrêt et à 50% du régime de puissance maximum pour comparer le résultat au chiffre donné par votre carte grise. Il existe un seuil de tolérance de 5 dB. Passé ce seuil, les motards risquent une amende forfaitaire de 135 €.
Les voitures seront-elles également verbalisées ?
Les radars anti-bruit ne devraient pas faire de différence entre les types de véhicules. Les voitures trop bruyantes seront donc passibles d’amendes, tout comme les motos. Roulez prudemment, et roulez silencieusement !